Ces images sont autobiographiques certes, mais on pourrait dire que le fait même de photographier sa vie revient à la mettre en fiction, à l’élargir. C’est comme si la vie était amplifiée, c’est-à-dire rendue plus intense et plus riche par l’intervention du medium photographique.
Cette amplification, c’est la mise en littérature de sa propre vie, la fictionnalisation d’instants arrachés à la banalité. En photographiant sa vie, Magre lui donne une multiplicité de sens, il l’ouvre sur des possibles, et sur l’imaginaire. Les images nous introduisent avec tendresse dans une vie rêvée.
Léa Bismuth, nov 2010
Léa Bismuth est critique d’art et commissaire d’exposition indépendante.